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Je suis nostalgique de "l'homme"

Je suis nostalgique de "l'homme"
 
Je vais peut-être avoir l'air d'un vieux réac', ou d'un jeune aux vieilles valeurs, mes grands-parents me disaient, lors de longue conversation, "tu aurai été plus adapté à notre époque".
J'ai des vieilles valeurs, de respect, de droiture, de parole, de dignité.
Je suis nostalgique de l'homme, et tout ce qu'il représente, de masculin, de sécurisant, de pudique, de silencieux. Non je ne parle pas du matcho dégeulasse, grossier et irrespectueux, qui jure comme un pompier ou un pilier de bar, et touche les fesses d'une innocente jeune femme en éclatant de rire avec ses amis. Je parle de l'homme, fort, puissant, qui a le droit de pleurer ou d'être vulnérable bien sûr, mais qui pense avant tout à transmettre des codes, une éducation, une élégance.
Ou sont les hommes ? En 2022? Je pourrai dire "les vrais hommes" mais on va me taxer de viriliste, je pourrai dire les hommes affirmés et sur d'eux, mais on me qualifiera de nombriliste.
C'est quoi cette société ou l'homme se tait face à l'injustice ? Baisse la tête devant l'agression d'un SDF, ou change de trottoir en assistant à l'insulte ou les coups d'un groupe d'ados face à une jeune femme qui refuse leur avance ?
Je suis nostalgique de l'homme héroïque, l'homme aux convictions, l'homme d'action. L'homme qui ne réfléchit pas toujours aux conséquences, l'homme porté par son cœur et quelque peu d'arrogance. C'est ça un homme, qui se tient droit, qui marche la tête haute, qui regarde dans les yeux, et qui a le mot ferme.
Oui je suis quelque peu désemparé par la masculinité d'aujourd'hui, les gommages, les paillettes, la salle de sport et la musculature prononcée, sans aucune once de personnalité, plus préoccupé par leur indice de masse corporelle que par leur absence de testostérone.
Oui c'est peut-être la faute de la société, la perte de repère, la peur des femmes, d'être jugé, par le regard d'autrui ou même par la justice des hommes, mais quid du regard de nos ancêtres, de nos Dieux, des esprits, de l'histoire ?
Chers hommes, je vous aime quand vous me rappeler que l'homme incarne la sécurité, l'épaule sur laquelle se reposer, la poitrine ou une femme vient se réfugier, le regard sévère face à l'impolitesse, les jambes prêtes à bondir pour sauver les enfants.
Je parle peu aux hommes dans mes écrits, je leur fait confiance, quelque part plus naturellement qu'aux femmes avec lesquelles j'ai plus de compassion. Je sais que l'homme n'aime pas, généralement, être remis en question. Et bien j'assume cette fois de piquer nos egos de mâles. 
Messieurs, de 7 à 77 ans comme on dit, réveillez-vous, relevez-vous, soyez des hommes, pour nos femmes, pour nos enfants, pour nos aînés, pour nos ancêtres, pour notre descendance future. Messieurs, soyez des hommes, souverains, affirmés, puissants et sensibles, mais cessez de vous soumettre par insécurité.
Je veux voir des hommes qui regardent devant eux, qui marchent droit et qui ont la parole juste.
Être un homme c'est une responsabilité, prenez la avec fierté.
 
Gwen Clappe

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