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La vie, la mort, le deuil, les souffrances

Récemment une amie m'a dit que j'étais dur parfois. À mon étonnement, elle me racontait - à l'époque où je t'ai connu, je t'avais parlé de ma sœur jumelle, puis je t'ai proposé de te la montrer en photo et tu as répondu non. Je te l'ai montré quand même et tu as juste répondu "ah oui, elle te ressemble" et tu es parti - LOL

J'avoue, je ne sais pas faire semblant des jeux de la société, je n'aime pas qu'on me montre les photos de ses enfants pour que je dise qu'ils sont beaux, je n'aime pas qu'on me demande comment je vais dans le seul but que je retourne la question et pouvoir se déverser sur moi, je n'aime pas qu'on me fasse un compliment en espérant que j'en fasse en retour, je n'aime pas les jeux de pouvoir, de manipulation, et de rôles que les humains font en permanence. Alors oui je suis dur.

Aujourd'hui je suis endeuillé, encore... Encore et encore, ça doit faire la 5 ou 6e fois en 2 ans, et peut-être la 10e fois en 5 ans. Je suis toujours en deuil en fait.

Aussi je me remémore ce discours caricatural que je tiens parfois : "C'est la vie ! Un ami te trahit, tu pleures et tu avances, une femme te quitte, tu pleures et tu avances, quelqu'un meurt tu pleures et tu avances ! C'est la vie !"

Bon j'avoue c'est caricaturé mais c'est un peu ça. Mais au fond on avance, on sourit, mais sommes-nous guéris ? Avons-nous réellement pris le temps de vivre l'émotion, la revivre chaque fois qu'elle revient ? Ne sommes-nous pas dans le déni ?

À chaque souffrance, abandon, trahison, rupture, mon ego me dit "Gwen tu as déjà tellement souffert que ce n’est rien ça, comparé aux coups d'épées, de haches et de pelles que tu t'es déjà pris dans la vie, ça c'est une piqûre de moustique !"

Alors je pleure un bon coup, et j'avance, avec le sourire.

Alors couché bouboule, et toi mon âme qu'as-tu à me dire ?

"Tu es trop sensible Gwen, tu es un hyper-émotionnel qui prend trop les choses avec sagesse. Ok tu as des clés pour te remettre de tout, mais accepte aussi de souffrir... D'être fragile. Tu t'aimes aussi comme ça non ?

Tu es tellement sensible que parfois même tu ne pleures pas ta propre souffrance dans un enterrement, mais ta compassion pour les gens plus proches du défunt que toi. N'est-ce pas ?

Tu aides tout le monde, ne t'oublie pas...- Faire de ton mieux chaque jour - est ton leitmotiv, mais ne rien faire, ou souffrir est parfois ce qu'il y a de mieux à faire dans la journée."

Wow, merci mon âme.

Je l'enseigne en plus bordel, " le pouvoir de la vulnérabilité", mais je ne me l'applique pas toujours. Et je comprends mieux, ce qu'on guéri nous attendri, ce qu'on garde nous endurci.

Merci, aujourd'hui je choisis d'aller mal, pour mon bien.

 

Gwen CLAPPE, le 02.03.22

 

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